Mobilisation mondiale pour exiger une action véritable lors de la COP15 de la CDB

De l’Argentine au Sri Lanka, les gens exigent un changement de système pour lutter contre la crise de la biodiversité.
Alors que la conférence de l’ONU sur la biodiversité, tant attendue, se rapproche, les membres des Amis de la Terre International se sont mobilisés dans le monde entier pour exiger que soient entreprises des actions véritables et mises en œuvre des politiques significatives lors de la COP15 de la CBD.
La Convention sur la diversité biologique des Nations Unies va discuter et, espérons-le, convenir de politiques nationales et internationales en matière de biodiversité pour la prochaine décennie. Le succès de ces politiques dépend du résultat de ces négociations, c’est pourquoi les Amis de la Terre International et nos groupes membres à travers le monde appellent à un changement de système pour faire face à la crise de la biodiversité.
En Malaisie, Sahabat Alam Malaysia a exigé que soient reconnus et respectés les droits des peuples autochtones et des communautés locales, y compris la protection de leurs droits collectifs à sauvegarder la biodiversité.
Les Amis de la Terre Malaisie ont apporté les preuves de l’impact de l’exploitation minière sur les communautés locales et les forêts dans le district de Kerunai, à Hulu Perak, où 245 hectares de forêt vierge ont été livrés à l’exploitation forestière et minière.
Les Amis de la Terre Népal ont appelé à un changement de système à travers une manifestation dans les rues de Katmandou.

Au Sri Lanka, le Centre pour la justice environnementale est descendu dans la rue pour exiger la justice climatique, un changement de système et la fin de l’impunité des entreprises, éléments clés de la lutte contre la crise de la biodiversité.

de la COP15 afin de protéger la biodiversité et les droits.
Legal rights and Resource Centre/Amis de la Terre Philippines a défendu « la vie sous toutes ses formes » dans le cadre de la journée d’action pour la biodiversité. Comme de nombreuses régions du monde, les Philippines sont lourdement impactés par une industrie extractiviste implacable qui menace l’immense et variée biodiversité des écosystèmes du pays. Le rapport qu’ils sont publié en 2022 sur l’état des populations autochtones révèle que « 49 % des concessions minières et 87 % des zones de gestion forestière intégrée (ZGFI) empièttent sur des territoires ancestraux, qui abritent eux-mêmes 75 % de notre couverture forestière nationale ». Ils exigent que le gouvernement philippin protège les territoires ancestraux et les droits des peuples autochtones en mettant en œuvre notamment les propositions formulées dans le rapport sur l’état des populations autochtones (en anglais) : The Philippine Greenprint.
Les Amis de la Terre Melbourne ont attiré l’attention sur un autre cas de destruction de la biodiversité de premier ordre. Ils exigent que soit mis fin à l’exploitation forestière à Mount Stirling, dans l’Etat du Victoria, et manifestent leur solidarité internationaliste pour la protection de la biodiversité.
Les populations d’Amérique latine se sont mobilisées en force en ligne

Dans un puissant fil Twitter, Les Amis de la Terre Colombie/Censat Agua Viva ont souligné l’importance de la COP15 tant pour les communautés que pour l’État colombien. La Colombie – pays dans lequel la gestion communautaire des forêts et des territoires existe depuis des décennies, voire des siècles – pourrait devenir « un leader dans les propositions qui incluent la participation et la connaissance des communautés et des peuples autour de la prise en charge de la vie et du territoire ».
Redes/Amis de la Terre Uruguay s’est joint à la mobilisation en faveur de la biodiversité, appelant la COP15 à confronter et à stopper la cupidité des entreprises transnationales.
Sobrevivencia/Friends of the Earth Paraguay s’est également exprimé sur la nécessité de la mise en œuvre de règles contraignantes et d’un seuil minimum de normes mondiales pour lutter contre l’impunité des entreprises. Ils ont également souligné la nécessité de reconnaître et de respecter les droits des peuples autochtones et des communautés locales, de promouvoir et de protéger leurs droits collectifs afin qu’ils puissent sauvegarder la biodiversité.
Les Amis de la Terre Argentine ont fait entendre leur appel en faveur d’un changement de système afin de s’attaquer aux causes systémiques de la perte de biodiversité, notamment à travers la protection du Mont Pissis, une zone humide de haute altitude dans la chaîne des Andes.

Les Amis de la Terre Costa Rica/COECOCEIBA se mobilisent pour la biodiversité via le réseau Facebook.
En Afrique, ERA/ Amis de la Terre Nigeria a organisé une journée d’action pour la biodiversité avec des femmes et des communautés en première ligne, à Port Harcourt, au Nigeria.

Pendant ce temps, les Amis de la Terre Togo ont rappelé que la biodiversité ne peut être sauvée que si nous réussissons à bloquer les « fausses solutions » climatiques et à encadrer les intérêts des entreprises.
De Bruxelles à l’Albanie, l’Europe descend dans la rue.
L’Eden Centre/Amis de la Terre Albanie s’est fait l’écho de la revendication que les entreprises n’ont pas leur place dans la protection de la biodiversité.
Les Amis de la Terre Espagne ont appelé à un changement de système pour protéger véritablement notre patrimoine naturel et s’attaquer aux causes systémiques de sa destruction.
Les Amis de la Terre Europe ont pris pour cible l’UE, exposant sa tendance destructrice de toujours privilégier les profits par rapport à l’environnement et les humains.

Leur blog, Les pourparlers de l’ONU sur la biodiversité : un risque pour la nature ? souligne que « il y a un grand risque que cette COP conduise à la promotion de fausses solutions telles que la compensation de la biodiversité et d’autres approches basées sur le marché pour la protection de la nature ». Et comment « l’UE soutient fermement ce programme, se cachant sous des termes trompeurs tels que ‘Solutions’ basées sur la nature‘ et ‘Nature positive‘ (positif pour la nature)».
Les Amis de la Terre France ont demandé que l’agroécologie et les droits des peuples autochtones aient la priorité sur les profits des entreprises lors de la COP15.
Des personnes du monde entier se sont également jointes à l’appel à l’action pour une protection significative de la biodiversité.
A Montréal, nous comptions bien faire entendre ces témoignages et ces exigences de la part des personnes en première ligne et continuerons le combat pour protéger la biodiversité lors de la COP15.
Écoutez sur Real World Radio, le podcast « PROTECTING LIFE IN ALL ITS DIFFERENT FORMS » (en anglais) pour entendre les témoignages des impacts de la crise de la biodiversité au Honduras, en Malaisie et au Nigeria. Nele Marien, coordinatrice forêts et biodiversité des Amis de la Terre International, y expliquer pourquoi la biodiversité et la Conférence des Parties de la CDB sont si importantes.
Pour une liste complète de nos demandes, consultez notre site web Comment parvenir à un Cadre Mondial de la Biodiversité réussi
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