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Durban, Afrique du sud, 5 décembre 2011 – Les négociations sur le climat qui se déroulent actuellement à Durban rappellent au monde que l’agriculture est responsable de quasiment un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

La fédération des Amis de la Terre International constate aujourd’hui que ces mêmes négociations omettent de montrer du doigt le vrai coupable, à savoir l’agriculture industrielle, et d’avancer comme solution au problème la production à petite échelle de nourriture agroécologique.

Aujourd’hui, à Durban, des militants des Amis de la Terre ont manifesté aux côtés de deux cents paysans membres du mouvement international ‘La Via Campesina’, afin de dénoncer le modèle d’agriculture industrielle qui alimente le changement climatique et de montrer du doigt les tactiques agressives d’accaparement des terres pratiquées par les industries agricoles à travers le monde. [1]

Cette marche aux côtés du mouvement paysan célèbre cette journée dédiée à l’agroécologie et la souveraineté alimentaire pour lutter contre le changement climatique. Il s’agit d’une action symbolique qui appelle au respect de la cause des paysans et des petits producteurs à travers le monde.

« La souveraineté alimentaire peut permettre de faire face à la crise climatique et alimentaire, essentiellement en favorisant l’agriculture paysanne durable et une production alimentaire à petite échelle », commente Martin Drago, coordinateur pour la Souveraineté alimentaire des Amis de la Terre International.

« L’agriculture à petite échelle améliore la sécurité et la souveraineté alimentaires, et aide en outre à combattre le changement climatique en affrontant deux des principales sources des émissions de gaz à effet de serre : le transport de la nourriture sur de grandes distances et l’agriculture industrielle », ajoute Martin Drago.

« Nous dénonçons les marchés du carbone dans le sol et cette soi-disant ‘Agriculture intelligente face au climat’ qu’on essaie d’imposer aux négociations sur le climat comme fausses solutions à la crise climatique », souligne Nnimmo Bassey, le président des Amis de la Terre International.

« Au lieu de combattre les causes profondes de la contribution de l’agriculture au changement climatique, ces fausses solutions ne font que réchauffer la planète », conclut-il.

 

POUR PLUS D’INFORMATIONS

Martin Drago, coordinateur pour la Souveraineté alimentaire des Amis de la Terre International :
Tel : + 27 (0) 727875169 (numéro de portable sud africain disponible uniquement jusqu’au 10 décembre).

Nnimmo Bassey, président des Amis de la Terre International :
+234 803 727 4395 (portable nigérian) ou +27 (0) 71 63 92 542 (numéro de portable sud africain disponible uniquement jusqu’au 10 décembre) ou par email : nnimmo@eraction.org

Service de presse de La Via Campesina, Boaventura Monjane :
boa.monjane@viacampesina.org ou +27 (0)73 65 09 229 (numéro de portable sud africain disponible uniquement jusqu’au 10 décembre)

Les Amis de la Terre International, ligne médias
Email : media@foei.org
Tel : +27 791 097 223 (numéro de portable en Afrique du Sud disponible uniquement du 28 novembre au 9 décembre)
ou +31-6-5100 5630 (portable néerlandais)

 

NOTES À L’ATTENTION DES ÉDITEURS

[1] La Via Campesina est un mouvement international regroupant des paysans, des producteurs à petite et moyenne échelles, des cultivateurs sans terre, des femmes et des jeunes issus du milieu rural, des peuples indigènes et des travailleurs agricoles.

La souveraineté alimentaire implique la stimulation de la production locale, une réelle réforme agraire et la défense des territoires des peuples indigènes. Elle s’appuie sur des modèles intelligents de production écologique qui prennent racine dans les connaissances paysannes et indigènes. Ces modèles ne ménagent aucune place pour les multinationales, les pesticides et les OGM.

La Via Campesina introduisit la souveraineté alimentaire pour la première fois en 1996. De nombreux mouvements sociaux et organisations non gouvernementales, parmi lesquels Les Amis de la Terre International, ont adopté ce concept dans leurs travaux pour changer l’agriculture et la politique alimentaire dans le monde.

Des millions de paysans et de producteurs à petite échelle qui se sont organisés au sein de La Via Campesina et qui refusent de disparaître, de pair avec des millions de personnes qui se soucient de l’avenir la planète et de l’humanité voient dans la souveraineté alimentaire une voie nouvelle qu’il est nécessaire d’emprunter.