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Le problème

La souveraineté alimentaire est le droit de disposer d’une quantité suffisante d’aliments nourrissants, écologiquement produits et culturellement appropriés. C’est le droit des peuples de définir et de maîtriser leurs propres systèmes de production d’aliments. Les politiques internationales en matière de commerce, de finances et d’investissement, y compris la campagne actuelle pour les agrocarburants, menacent la souveraineté alimentaire et doivent être radicalement modifiées pour faire en sorte que l’agriculture serve à alimenter les gens et non les grandes entreprises.

Le problème

Plus de 860 millions de personnes ont faim. Cette crise alimentaire n’est pas nouvelle, mais elle est en train de s’aggraver. Les systèmes alimentaires traditionnels, telle l’agriculture artisanale destinée à nourrir la population locale, sont détruits et remplacés par l’agriculture industrielle créée par les agro-industries transnationales dans le but de gagner de l’argent. La crise climatique représente une menace supplémentaire pour la production de vivres.

Non seulement l’agriculture industrielle intensive est en train d’aggraver la crise alimentaire mais elle contribue fortement au changement climatique. En effet, elle est très dépendante du pétrole, employé pour fabriquer les fertilisants et les pesticides et pour faire fonctionner les véhicules ; les systèmes de production et de distribution axés sur le commerce mondial font que les aliments soient transportés en avion d’un bout à l’autre du monde, contribuant ainsi à la pollution atmosphérique et au réchauffement planétaire. Avec le soutien des gouvernements, les politiques commerciales internationales ont permis aux grandes sociétés transnationales de pénétrer dans les pays du Sud et de forcer les petits agriculteurs à cesser leurs activités et à abandonner leur terre. Dans le monde entier, les populations pauvres dépendent de leurs petits établissements agricoles. Les producteurs locaux et l’agriculture de subsistance sont remplacés par les grands établissements agricoles axés sur l’exportation, qui transforment les aliments en objets de spéculation et moyens de faire des bénéfices. L’aide alimentaire conspire aussi contre la souveraineté alimentaire lorsqu’elle perturbe et détruit les systèmes locaux de production de vivres. Les aliments sont devenus des articles que l’on exporte et importe autour du monde en quête du plus offrant.

La solution

Il est indispensable de construire la souveraineté alimentaire mondiale sur la base des solutions qu’offrent les divers systèmes agricoles locaux. Les connaissances traditionnelles qui appartiennent au patrimoine commun des peuples doivent être protégées contre les intérêts des entreprises. Il faut mettre fin à l’application de fausses solutions, telles que les produits agricoles génétiquement modifiés et d’autres technologies dirigées par les entreprises. Les gens devraient pouvoir déterminer et contrôler leurs propres systèmes alimentaires ; en outre, ceux-ci leur permettent d’accroître leur résistance aux effets du changement climatique.

Ce que nous faisons

Par l’intermédiaire de nos organisations membres locales, nous aidons les petits agriculteurs à résister au pouvoir des entreprises qui détruisent leurs moyens de vie et apportent dans leurs communautés la faim et les conflits. Nous appuyons les pêcheurs artisanaux, qui possèdent des connaissances traditionnelles sur la gestion durable des systèmes côtiers et marins, et nous luttons contre la pêche commerciale qui détruit ces écosystèmes. Nous exposons les rapports entre la surconsommation qui a lieu surtout dans le Nord et les conséquences écologiques et sociales qu’elle a surtout pour les pays du Sud. Nous contribuons à créer des liens entre les gens et leurs aliments, entre ceux qui les produisent et ceux qui les consomment. Nous travaillons avec les communautés pour qu’elles reprennent en main leurs territoires et leurs semences, qu’elles défendent leurs droits fonciers et obtiennent le droit à l’eau. Nous travaillons à préserver l’agriculture sans OGM et à faire en sorte que tous les habitants du monde aient le droit de choisir des aliments sans organismes génétiquement modifiés. Dans le contexte urbain, nous encourageons les gens à acheter des vivres produits sur place ou dans la région.

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