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Amis de la Terre de l’Amérique latine et les Caraïbes – ATALC

Les jours précédents, nous avons été informés, grâce aux organisations sociales honduriennes, et comme le déclare la communication du 19 juin, présentée par le Mouvement Pour la Terre Mère –Amigos de la Tierra Honduras– de la criminalisation d’au moins 4 intégrants de l’Organisation fraternelle noire hondurienne –OFRANEH

En tant qu’organisation régionale, travaillant pour construire la justice environnementale, cette situation nous plonge dans une profonde inquiétude, et d’autant plus si nous considérons la situation des droits humains et vulnération des droits collectifs des peuples systématiquement produites dans le pays centraméricain.

Les plaintes concernant le renforcement des processus de spoliation des terres des peuples garífunas à Guadalupe, pour favoriser des capitaux étrangers ; les processus qui forgent l’accusation des femmes et hommes appartenant à OFRANEH de s’être appropriés d’un terrain qui, comme on le sait, fait partie des territoires se trouvant sous le titre communautaire octroyé à la communauté de Guadalupe, nous inquiètent.

Nous, Amis de la Terre de l’Amérique latine et les Caraïbes, nous adressons un appel respectueux et solennel au gouvernement du Honduras afin qu’il considère cette situation et garantisse le droit à la terre en accord avec les préceptes constitutionnels honduriens, et en respectant les droits collectifs des communautés garífunas, exprimés, entre autres mécanismes, par l’octroi de titres communautaires, et autres aspects inclus dans la Convention 169 de l’OIT.

D’autre part, nous considérons que le droit à la terre constitue une condition nécessaire pour la vie digne des peuples et pour garantir les droits qui s’y attachent, comme le droit à l’eau et à un environnement sain.

Nous avons été informés, également dans les dernières heures, des plaintes du Conseil civique des Organisations populaires et indigènes du Honduras –COPINH– qui dénonce l’état de vulnérabilité dans lequel se trouve le peuple Lenca de Río Blanco face à la présence d’hommes armés et aux menaces constantes que reçoivent toujours les femmes et hommes défendant les territoires ; des faits que nous condamnons et nous dénonçons à nouveau.

Au-delà d’exprimer notre solidarité envers OFRANEH et à l’endroit de toutes les organisations honduriennes qui ont été victimes de ces injustices, et qui payent parfois de leurs vies la défense de leurs territoires, nous demandons à la communauté internationale, aux organisations et mouvements, d’être solidaires et de diffuser la néfaste situation de criminalisation et vulnération du droit à la terre qui a lieu au Honduras.

Photo: OFRANEH