Le changement climatique et la crise mondiale de l’énergie menacent la vie et les moyens d’existence des gens du monde entier. Il existe des solutions, mais le changement doit se faire de manière équitable et juste.

Faire face à la crise climatique

Les climatologues s’accordent à dire que les activités humaines produisent des gaz à effet de serre qui réchauffent la planète. Les principales sources de gaz à effet de serre sont la combustion de combustibles fossiles pour l’énergie, l’industrie et les transports, l’agriculture industrielle et la déforestation.

Ce réchauffement a un effet dévastateur sur notre planète. Il provoque des vagues de chaleur, des inondations, des sécheresses, une hausse des mers et des tempêtes plus intenses. Les conséquences qui en résultent sont des mauvaises récoltes, des incendies de forêt, des pertes en vies humaines, des maisons et des moyens de subsistance détruits. Ils frappent les plus pauvres et les plus vulnérables.

Il existe des solutions à la crise climatique, mais nous devons agir maintenant. Le changement doit se faire de manière équitable et juste, en suivant une approche des parts équitables pour le climat.

« Il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre de toute urgence et de façon juste. Le changement climatique a déjà des effets dévastateurs qui touchent les pays du Sud hors de toute proportion. »

Sara Shaw, Les Amis de la Terre International

Lutter contre les énergies sales

La crise climatique se conjugue à une crise énergétique qui ne permet pas à 1,1 milliard de personnes d’avoir accès à l’électricité. Cette même crise énergétique impose aux communautés un modèle corporatif fondé sur l’énergie polluante. Par contre, ces communautés ont besoin d’avoir accès à une énergie sûre, propre et communautaire.  

Qu’est ce qui est à l’origine de ces crises ? Des modèles économiques et de développement non durables, basés sur les combustibles fossiles et d’autres sources d’énergie destructrices. Ainsi que la concentration du pouvoir sur les biens et services énergétiques entre les mains d’un petit nombre de riches.

Les Amis de la Terre International font partie d’un mouvement mondial croissant, diversifié et actif qui résiste aux énergies sales. Nous défendons les sources d’énergie alternatives et réclamons la justice climatique. Nous luttons pour empêcher les multinationales comme Shell de détruire le climat et nous opposons aux fausses solutions proposées.

Lisez notre Manifeste « À nous la souveraineté énergétique, tout de suite ! » pour voir nos 10 demandes pour un système énergétique basé sur le pouvoir des peuples et la justice.

S’opposer au statu quo

Les pays riches et les entreprises continuent d’extraire et de brûler des combustibles fossiles et de promouvoir des projets d’énergie sale dans les pays du Sud. Ces dernières années, ils ont cherché à « écologiser » leurs activités avec des concepts tels que les stratégies « zéro émission nette ». Dans cette stratégie, les principaux pollueurs font semblant de compenser leurs émissions en payant pour séquestrer le carbone dans d’autres lieux. Ils passent par le biais de mécanismes de compensation ou de technologies d’élimination du carbone encore au stade expérimental.

Mais « zéro émission nette » n’est pas zéro réelle. Ce concept s’appuie sur des idées dangereuses et risquées comme le processus BECCS (bioénergie avec piégeade et stockage du carbone) ou d’autres techniques de géo-ingénierie. Il implique les marchés du carbone, les mécanismes de compensation ou encore les soi-disant « solutions basées sur la nature ». La « zéro émission nette » détourne l’attention de l’urgence réduire les émissions réelles. Elle entraîne par ailleurs un accaparement des terres et provoque des dommages considérables pour les communautés et les peuples autochtones des pays du Sud.

Même si les engagements de l’Accord de Paris sont mis en œuvre, nous nous dirigeons vers un monde où il fera 3 à 4 °C de plus. Or, nous devons limiter la hausse de la température moyenne mondiale à 1,5 °C. Et nous devons le faire d’une manière équitable. Les pays riches doivent cesser d’émettre des gaz à effet de serre dès maintenant. Ils doivent assumer leur juste part pour soutenir la transition mondiale vers une énergie renouvelable et durable pour tous.

Vers une transformation énergétique

Une transformation du système énergétique est fondamentale pour changer le système et lutter contre le changement climatique. Elle implique des réponses démocratiques aux questions fondamentales : pour qui et à quoi produit-on de l’énergie ? Cela signifie un abandon total de la dépendance à l’égard des combustibles fossiles et du contrôle des entreprises. La souveraineté énergétique est une solution clé. Elle permet aux communautés de choisir des sources d’énergie durable et de développer des modes de consommation sains pour créer des sociétés durables.

« La transition doit être juste, fondée sur les droits des travailleurs et des peuples. Elle ne consiste pas seulement à changer les technologies et à se tourner vers les énergies renouvelables : il faut que l’énergie appartienne et soit contrôlée par la communauté, afin de résoudre les problèmes de fond d’un système qui fait de l’énergie une marchandise et qui nie que tout le monde y a droit. La transformation doit être juste et équitable, surtout pour ceux qui subissent déjà les effets du changement climatique dans les pays du Sud. »

Karin Nansen, ancienne présidente des Amis de la Terre International

Partout dans le monde, l’appel à la justice climatique et à une transformation énergétique se fait de plus en plus fort. Les groupes des Amis de la Terre se mobilisent au niveau de l’ONU autant que dans leurs communautés. Rejoignez-nous. Ensemble, nous pouvons répondre à l’urgence climatique.