Le bien-être de nos communautés, notre monde naturel et notre capacité à nous nourrir de manière juste et durable ont été ravagés en quelques décennies par le contrôle des entreprises sur les systèmes agricoles et forestiers. Le nombre augmente chaque année pour la malnutrition et la déforestation.

La façon dont nous produisons de la nourriture et gérons nos forêts sont étroitement liées. L’agriculture industrielle est la principale cause de la déforestation, tandis que des milliers de communautés sont expulsées des terres où elles vivent et produisent de la nourriture au nom de la protection des forêts.

Les politiciens ont souvent recours à l’ignorance sur la question de savoir comment protéger les forêts tout en nourrissant neuf milliards de personnes. Les Amis de la Terre International, ainsi que nos alliés des paysans, des peuples autochtones, des petits pêcheurs et des communautés des peuples des forêts, savent que des solutions existent dans ces communautés et existent depuis des années. Les forêts et la production alimentaire peuvent et doivent être gérées par les communautés elles-mêmes en vue d’une amélioration collective pour préserver la nature, nourrir les populations et renforcer les droits communautaires de milliers de personnes dans le monde.

La gestion communautaire des forêts protège mieux les forêts que les approches de conservation.

L’agroécologie pour la souveraineté alimentaire augmente les revenus, améliore la nutrition, augmente la résilience au changement climatique et protège la biodiversité.

Ce rapport montre que l’agroécologie et la gestion des forêts communautaires sont des propositions politiques et pas seulement des initiatives techniques. L’agroécologie et la gestion des forêts communautaires sont intimement liées. Les deux renforcent le contrôle communautaire du territoire, promeuvent les droits des personnes sur les profits des économies de marché, reconnaissent le rôle et l’autonomie des femmes, promeuvent les économies sociales et solidaires et les marchés locaux, défendent et gèrent les savoirs traditionnels, le patrimoine communautaire et les biens communs et promeuvent et renforcent  une vision qui ne soit pas centrée uniquement sur l’utilisation de la nature par les humains mais aussi sur la valeur de la nature elle-même.

L’agroécologie et la gestion des forêts communautaires sont menacées par l’économie verte, la financiarisation de la nature, l’agrobusiness et les visions techniques de la gestion forestière et de l’agriculture qui causent des pénuries alimentaires, la déforestation et la dégradation des forêts.

Notre défi est de mettre en place les mécanismes institutionnels et sociétaux qui peuvent permettre à ces solutions de s’épanouir.