2020 s’annonce une année critique pour la nature. Des forêts aux océans, des champs au ciel, la science a montré que les écosystèmes interconnectés qui soutiennent la vie sur terre sont au bord de l’effondrement. Alors que les crises de l’environnement et de la biodiversité s’aggravent, les gouvernements de la planète ont néanmoins la possibilité d’agir.

Depuis les années 1990, la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB) réunit les gouvernements afin d’établir des stratégies mondiales pour la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique. Le plan stratégique 2011-2020 de la CDB avait défini 20 « objectifs d’Aichi », qui n’ont malheureusement pas été atteints.

En 2020, la CDB établira un nouveau plan d’action mondial, connu sous le nom de Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020. Les pays se réuniront en octobre pour la 15e Conférence des parties (CdP15 de la CDB). Ce sommet pour la biodiversité « rappelant le sommet de Paris » représente une occasion historique pour opérer de toute urgence les changements transformateurs nécessaires afin de vivre au sein de nos limites planétaires.

En préparation de la CdP15 de la CDB, les négociations visant à élaborer le cadre pour l’après-2020 sont menées par un groupe de travail dédié à composition non limitée, qui se réunira plusieurs fois par an. Les Amis de la Terre International suivent et contribuent à ces négociations. Nous avons constaté que leur premier projet, bien que représentant un début prometteur, manquait d’ambition et de précision.

À quoi ressemblerait alors un cadre pour l’après-2020 à même de provoquer un véritable changement et de protéger la nature ? Aux côtés des organisations alliées de la CDB Alliance, nous avons dressé une liste de « ce qu’il faut faire et ne pas faire » pour un cadre réussi.

Que VOULONS-nous dans ce cadre ?

  • Une approche fondée sur les droits, une participation pleine et équitable des peuples autochtones et des populations locales, une équité et un financement à l’échelle mondiale.
  • L’intégration de la biodiversité dans une « approche gouvernementale globale » au niveau national.
  • Des mesures de responsabilisation, de conformité et d’application.
  • La promotion de l’agroécologie et des solutions locales, intégrées dans des plans de conservation appropriés.

Qu’est-ce que nous ne VOULONS PAS dans ce cadre ?

  • Des engagements volontaires, ou une possibilité de recul par rapport aux objectifs d’Aichi.
  • Des conflits d’intérêts avec les entreprises, et la promotion de « fausses solutions » telles que la compensation, la certification volontaire et les programmes de responsabilité sociale des entreprises.
  • Le financement de projets destructeurs sur le plan environnemental.
  • Des solutions purement technologiques.