Depuis quelques années, les champs et les forêts sont envahis par des avocats ou des hommes d’affaires qui proposent à des villageois et à des communautés d’inclure leurs territoires dans des projets de conservation de forêts dits REDD (l’acronyme anglais pour Reducing emissions from deforestation and forest degradation, soit « la réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts»). Cette initiative, considérée comme innovatrice, ne l’est pas puisqu’il existe plusieurs projets antérieurs qui proposaient déjà de “payer pour préserver”, et qui se basaient sur l’analyse de certains économistes qui soutiennent que la seule façon de valoriser les forêts passe par l’attribution d’un prix. Une approche qui ne tient pas compte que pour des millions de personnes qui vivent des forêts, il existe d’autres valeurs qui les poussent à préserver ces territoires. Des valeurs fondamentales liées à des aspects culturels et spirituels, ainsi qu’à des pratiques, qui leur permettent d’aimer, de respecter et de valoriser leur vie sur leur territoire.

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