Le problème

Les forêts du monde sont en danger. Les politiques néolibérales, favorables à la privatisation, à l’exportation et à la libéralisation du commerce international, ont suscité l’expansion massive des grandes plantations destinées à produire et à exporter du bois et de la pâte. Ces politiques ont accru également la demande de viande, de bois exotiques et de certaines cultures, comme le soja et le palmier à huile. Sous la pression de tous ces facteurs, la moitié des forêts du monde ont disparu. Le déboisement se poursuit à un rythme alarmant et la santé des forêts qui restent se détériore rapidement, ce qui implique une diminution considérable de leur diversité biologique.

En plus d’être un habitat des plus riches en diversité d’espèces, les forêts sont habitées par plus d’un milliard de personnes dont la subsistance dépend fortement de leur richesse biologique. D’autre part, toutes les forêts mais surtout les forêts tropicales accumulent du carbone et régulent le climat, de sorte qu’elles ont une importance cruciale dans notre lutte contre le changement climatique.

La solution

Il est urgent de faire cesser la dévastation causée par les sociétés multinationales et leurs grandes industries, par les plantations en régime de monoculture et par l’exploitation destructrice des forêts tropicales. Nous devons protéger les forêts, car elles sont le moyen de vie de nombreuses communautés et peuples autochtones. Il faut en finir avec les fausses solutions, telles que les projets de « puits de carbone » et ceux qui comportent de remplacer par des plantations les forêts riches en diversité biologique. De même, on doit mettre fin aux mécanismes de conservation qui font tort aux populations locales ou qui les excluent.

Pour conserver les forêts qui restent, il crucial de diminuer de façon radicale la consommation d’énergie, l’utilisation de papier et l’exportation de céréales pour nourrir le bétail.

Ce que nous faisons

Les organisations membres des Amis de la Terre International travaillent avec les communautés locales à préserver les forêts et à défendre leurs droits communautaires et autochtones de gérer les ressources forestières et d’avoir des sources de revenus durables. Nous aidons les communautés forestières à faire respecter leurs droits fonciers traditionnels et collectifs. Nous identifions et appliquons aussi bien les pratiques traditionnelles que des méthodes innovatrices pour restaurer et protéger les espèces indigènes, garantir l’accès des communautés et surveiller les zones protégées. Nous formulons et soutenons des projets alternatifs de génération de revenus, tels que le commerce de faible volume de produits forestiers non ligneux, en tant que moyens d’existence durables qui ne mettent pas en danger la diversité biologique. Nous nous adressons surtout aux femmes et aux jeunes des communautés.

Les organisations des Amis de la Terre surveillent les entreprises forestières et tous ceux qui envahissent des territoires ; ils s’y opposent en protégeant les droits des communautés et en diffusant leurs témoignages dans les médias nationaux et internationaux. Nous faisons campagne contre les grandes plantations industrielles, la monoculture et la commercialisation mercantile des forêts et de la diversité biologique. Nous avons des campagnes spécifiques contre l’exploitation forestière illégale, les plantations en régime de monoculture et les agrocarburants.

En Afrique surtout, les groupes Amis de la Terre montrent que la destruction des forêts aboutit à la désertification et soutiennent les efforts de reboisement dans les zones vulnérables ; ils travaillent avec les communautés à plaider pour l’adoption de politiques nationales et internationales contre les effets écologiques et sociaux de la désertification et pour la mise en place de mécanismes appropriés pour la combattre.

Pour savoir comment vous pouvez y contribuer, veuillez visiter notre section Aggisez.

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