Le point sur les Amis de la Terre Japon – 2014

Les Amis de la Terre Japon, créé en 1980, a été l`une des premières ONG japonaises à travailler sur les problèmes environnementaux internationaux. Apprenez davantage sur la grande variété d`activités sur lesquelles ils travaillent.
Notre programme nucléaire et d`énergie est une grande priorité. Les buts du programme incluent la sortie progressive de la puissance nucléaire et la réalisation d`un “transfert d`énergie” en promouvant la conservation d`énergie, l`efficacité énergétique et l`énergie renouvelable.
Suite au désastre nucléaire de Fukushima en mars 2011 et répondant à une forte pression publique, l`ancienne administration a annoncé un plan pour sortir graduellement de l`énergie nucléaire d`ici aux années 2030. Mais quand le Parti Libéral Démocrate est retourné au pouvoir en décembre 2012, il n`a pas fallu beaucoup de temps avant que les discussions ne retournent au statut quo. La politique de sortie du nucléaire a été révoquée et les voix des citoyens ignorées.
Néanmoins, la plupart des gens au Japon continuent de soutenir une sortie progressive. Les Amis de la Terre Japon, en coordination avec une ONG également réseau de citoyens qui s`appelle “e-shift”, a joué un rôle important en transmettant ces sentiments publiques au gouvernement japonais avec notre “campagne de commentaires publiques” pendant l`été 2012. En coopération avec d`autres groupes citoyens, les Amis de la Terre Japon se sont engagés en tant que groupe leader dans une campagne publique ciblant les avantages économiques d`une sortie progressive de la puissance nucléaire. Elle s`appelle la “campagne Zeronomics”, parodiant “Abenomics” (la politique économique pro-nucléaire du Premier ministre Abe).
Les Amis de la Terre Japon a également servi comme organe de surveillance pour l`Autorité de Réglementation nucléaire (NRA ou Nuclear Regulation Authority), nouvellement établie en 2012, et responsable d`établir de nouvelles réglementations pour le redémarrage d`usines nucléaires, les plans de préparations aux désastres, etc. En raison de la contribution des Amis de la Terre Japon d`avoir soulevé le problème de la zone de fracture sismique en dessous de l`usine nucléaire d`Oi, de nombreux parlementaires et experts ont aussi fait leur propre recherche sur ce problème et rendu leurs conclusions à l`Autorité de Réglementation nucléaire. Les Amis de la Terre Japon ont établi la Société civile pour l`observation de la réglementation nucléaire, afin de constamment surveiller l`activité de l`Autorité de Réglementation nucléaire et la rendre responsable.
Les Amis de la Terre Japon ont également contribué à l`établissement de l`Acte de soutient aux enfants et aux victimes du désastre nucléaire de TEPCO, qui a été décrété en juin 2012. L`acte n`est pas entièrement entré en vigueur, mais les Amis de la Terre Japon servent en tant que secrétariat du Forum des citoyens pour l`Acte de soutient aux enfants et aux victimes. C`est un réseau national de victimes, d`évacués, d`organisations de soutient, d`avocats et de politiciens locaux. Le Forum a pour but de réaliser la mise en œuvre intégrale de l`Acte.
Nous avons aussi recommandé de réduire les risques d`exposition à une irradiation à faible dose en demandant des changements concernant la méthodologie de l`Enquête de gestion de la santé de Fukushima et en demandant au gouvernement japonais de se responsabiliser davantage par rapport aux soins de santé des habitants, en adoptant le principe de précaution. Les Amis de la Terre Japon ont établi le Comité des citoyens experts sur la gestion de la santé et l`exposition à l`irradiation, qui est un comité indépendant chargé de réaliser un meilleur système de soins de santé pour les victimes
d`accidents nucléaire.
Qui plus est les Amis de la Terre Japon, en collaboration avec d`autres groupes de citoyens, ont essayé de montrer une approche alternative à la réduction des risques d`irradiation à faible dose en mettant en œuvre un projet-pilote, appelé le Projet Fukushima Poka-Poka, pour les enfants dans les zones contaminées.
Un autre aspect de notre travail sur l`énergie propre a été de faire campagne contre l`investissement de la Banque japonaise pour la coopération internationale (Japan Bank for International Cooperation or JBIC) dans les centrales thermiques au charbon. JBIC fournit des financements publiques à de nombreux pays et a récemment injecté de l`argent dans des centrales thermiques au charbon.
Étant donné les vastes conséquences négatives sur l`environnement et le climat, nous travaillons avec des locaux et des ONG dans les pays affectés afin d`insister sur le fait que JBIC cesse son assistance aux centrales thermiques au charbon.
Nous avons également fait un film documentaire se concentrant sur un projet REDD plus en Indonésie. Le documentaire explique les conséquences négatives sur les communautés causées par les projets REDD plus. Le but du documentaire est de dire aux japonais, surtout ceux qui désirent mettre en œuvre des projets REDD plus dans des pays en développement, que REDD, en tant que programme de réduction des émissions de carbone, crée beaucoup de conflits sur le terrain et ne réduit pas de manière efficace les émissions de carbone. Les pays industrialisés comme le Japon devraient renforcer les mesures pour réduire les émissions de carbone dans nos propres pays, et non pas dans les autres pays.
En relation avec le changement climatique, nous sommes passés à l`action pendant la journée mondiale du Manchot (Penguin day) en lançant une campagne de sensibilisation.
D`importants pays consommateurs de bois comme les États-Unis, l`Union européenne et l`Australie ont travaillé dur pour renforcer les réglementations qui empêchent et réduisent l`importation de bois récolté illégalement et de produits en bois dans leurs marchés. Malheureusement, le Japon constitue maintenant une obstruction à ces efforts. Cela signifie que la solution du Japon pour s`attaquer à l`abattage illégal est de promouvoir l`achat de “bois GO-HO (=légal)”, mais cette mesure ne fonctionne pas bien et est entrain de devenir une faille dans les réglementations des autres pays. A titre d`instance, la Chine est un pays fournisseur important pour les États-Unis, l`Union européenne et le Japon, et est un intermédiaire pour le bois de Papouasie Nouvelle-Guinée, Sarawak, Malaisie, Indonésie et Russie, qui sont considérés comme des régions ou pays fournisseurs de bois à haut-risque. Alors que les États-Unis et l`Union européenne s`adressent à la Chine afin de réduire entre eux le commerce de bois illégalement récolté, si le Japon ne se met pas à leur rythme, le Japon deviendra un immense marché pour le “bois à haut-risque” en provenance du monde entier.
Nous faisons pression sur le gouvernement japonais afin d`accorder à ce problème une attention sérieuse et immédiate. Nous faisons également du lobby sur les membres du parlement afin de lancer de nouvelles lois plus strictes pour empêcher les importations illégales de bois.