Le 16 novembre dernier, 53 organisations ont lancé un ultimatum à BNP Paribas lui demandant d’annoncer avant le 2 novembre la fin de ses soutiens au charbon. En réponse au silence assourdissant de la banque, les Amis de la Terre intensifient la mobilisation:

Du 3 au 8 novembre, alors que BNP Paribas sponsorise un championnat de tennis à Bercy, les BNP Paribas Masters, les Jeunes Amis de la Terre dénoncent son greenwashing par des actions de désobéissance civile. Car oui, l’urgence n’est pas là : le climat n’est pas un jeu. En tant que sponsor de la COP21, c’est cet engagement que BNP Paribas devrait honorer en mettant fin à ses financements aux énergies fossiles.

Retrouvez les photos d’une première action effectuée dans le métro ici.

Car comme les Amis de la Terre France et Oxfam France le révèlent dans un rapport publié demain, BNP Paribas n’est pas seulement la première banque française à financer le charbon, mais est aussi la première à soutenir les énergies fossiles : avec 52 milliards d’euros de financements aux énergies fossiles depuis 2009, contre seulement 6 milliards aux énergies renouvelables, BNP Paribas est-elle vraiment la banque d’un monde qui change ?

Retrouvez le communiqué de presse et le rapport en pièce jointe. Nous vous invitons également à une conférence demain à 17h à l’ESCP où seront présentés les résultats du rapport ainsi que les avancées de la campagne des Amis de la Terre et BankTrack pour la sortie des banques du charbon.

Il est temps de tourner la page des énergies fossiles, à commencer par celle du charbon. L’absence d’engagement de BNP Paribas, contrairement à Crédit Agricole et Natixis, lui vaut sa nomination aux Prix Pinocchio lancés mardi 3 novembre. Elle y est en particulièrement épinglée pour les impacts dévastateurs des projets charbon qu’elle a financé, comme la méga centrale de Tata Mundra en Inde. Cette énorme centrale de 4000 MW qui rejette chaque année 30 millions de tonnes de CO2 est reconnue par les organes d’audit de la Banque Mondiale et de la Banque Asiatique de développement pour ses nombreuses violations des droits des populations.

Retrouvez le cas de Tata Mundra sur le site des Prix Pinocchio ici.

Image: wikimedia – Thierry Caro