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DOHA, QATAR, 8 décembre 2012 – Les Amis de la Terre International condamnent fermement les gouvernements des pays industrialisés qui ont bloqué toute action sur la crise climatique lors du sommet sur le climat des Nations Unies au Qatar, qui s’est soldé par un véritable échec.

Asad Rehman, porte-parole des Amis de la Terre International au Qatar a souligné que « L’accord de Doha est un véritable mirage au milieu du désert. Malgré leur tournure officielle, ces négociations n’ont rien donné : aucun progrès n’a été effectué sur la réduction des gaz à effet de serre, à peine un geste insultant concernant le financement climatique. »

« La faute en incombe entièrement aux pays riches industrialisés, et notamment les Etats-Unis. L’administration d’Obama parvient à démanteler le régime climatique mondial des Nations Unies et d’autres nations lui ont embrayé le pas, en paralysant les négociations sur le climat et en forçant les nations pauvres à payer la facture. »

« Nous réclamons justice pour les personnes de nations en développement qui souffrent le plus de la crise, une crise engendrée essentiellement par les pays riches industrialisés. »

« L’espoir de trouver une solution est entre les mains du peuple. Nous devons exiger une action de nos gouvernements et les rejeter s’ils ne se montrent pas à la hauteur. »

La 18ème Conférence des Parties de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique n’a donné lieu à aucune avancée notable sur les promesses formulées par les pays industrialisés en vue de faire face au rôle historique qui est le leur dans les causes de la crise climatique.

Aux termes de la Convention, les pays développés sont engagés à livrer des réductions d’émission importantes et contraignantes conformément à la science et à l’équité en matière climatique, ainsi qu’un financement climatique adéquat afin de compenser les pays développés et soutenir leur développement durable.

Pour Sarah-Jayne Clifton, coordinatrice à l’énergie des Amis de la Terre International :

« Le lobby des combustibles fossiles a remporté la bataille du désert climatique au Qatar, où nous avons vu les élites des industries polluantes tenir les rênes de nos gouvernements. Pendant ce temps, la crise climatique empire et la marge de manœuvre s’amenuise de jour en jour. Lors de ces négociations, les pays développés n’ont même pas essayé de résoudre la crise climatique. Au lieu de cela, ils ont continué à protéger les intérêts des entreprises à combustibles fossiles et permis aux élites financières de sécuriser leur nouvelle vache à lait : l’escroquerie du marché mondial du carbone. »

Pour Dipti Bhatnagar, coordinatrice de la justice climatique pour les Amis de la Terre International, « Il faut un accord international qui soit fort et contraignant pour freiner la crise climatique mondiale. Comme le montrent les négociations de Doha, les peuples à travers le monde ne peuvent pas se permettre d’attendre que nos gouvernements entendent raison et livrent des solutions. En travaillant ensemble au sein de nos communautés, des personnes résistent d’ores et déjà aux combustibles fossiles et aux énergies polluantes, en créant des coopératives propres énergétiquement, en transformant nos systèmes alimentaires et en protégeant nos forêts, terres et eaux des multinationales. Seules les solutions axées sur les individus et sur la planète résoudront la crise climatique et pourront créer un avenir meilleur pour nous tous. Nous devons faire le nécessaire pour que nos gouvernements nous écoutent et exigent la justice climatique maintenant. »