Chaque année, une délégation internationale de militants et d’experts des Amis de la Terre se rend à la Conférence des Parties de la CCNUCC. Nous y faisons entendre notre appel à la justice, à l’équité et à l’action urgente en matière de climat.
Avec nos alliés dans la Campagne mondiale pour exiger la justice climatique et de nombreux autres, nous faisons entendre la voix des peuples les plus affectées par le changement climatique dans cet espace mondial où s’élaborent les politiques. Nous appelons les pays développés à :
- assumer leur part équitable de réduction des émissions en fonction de leur responsabilité historique dans la crise climatique ;
- rembourser leur dette climatique ;
- fournir un financement climatique rapide et suffisant aux pays en développement afin d’assurer une transition équitable vers l’abandon des combustibles fossiles, l’adaptation et la réparation des pertes et dommages.
En outre, nous dénonçons les fausses solutions ainsi que les entreprises qui les encouragent. Notamment : les marchés carbone, les mesures compensatoires, les soi-disantes « solutions basées sur la nature » ou encore la REDD.
Contexte : la CdP de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques
En vigueur depuis 1994, la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) se réunit chaque année. Le cycle de négociations s’appelle la « Conférence des parties » (CdP). Malgré l’urgence croissante, les négociations sur le climat n’ont pas permis d’aboutir à des résultats significatifs et équitables. Les avancées ont été bloquées à plusieurs reprises par les pays riches et le puissant lobby des combustibles fossiles.
En 2017, la CdP21 a adopté l’Accord de Paris. Il contenait un engagement peu contraignant de maintenir le réchauffement climatique « bien en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels ». Ou encore, de « poursuivre les efforts pour limiter l’augmentation de la température à 1,5°C ». Il établissait aussi des objectifs non contraignants de Contributions déterminées au niveau national (NDC). La CdP26 est parvenue à un accord sur les marchés du carbone. Cet accord, associé à de faibles promesses de « zéro émission nette » d’ici à 2050 ainsi que l’inclusion de « solutions basées sur la nature » est synonyme d’une ruée vers des solutions techniques non prouvés mais aussi l’accaparement des terres pour des projets compensatoires dans les pays du Sud. Notre combat pour la justice climatique continue.
Vous trouverez ci-dessous des ressources liées à nos campagnes à la Conférence des Parties de la CCNUCC.